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27 mai 2022 5 27 /05 /mai /2022 17:01
Jaguar XKR 4.0 année 2000

Jaguar XKR 4.0 année 2000

Aujourd’hui j’ai la chance de vous faire part de mon opinion concernant la Jaguar XKR 4.0 à la suite d’un essai prolongé.

 

Le coupé XKR est une version à compresseur de la XK8 sortie en 1996. Sa gestation fut longue. Dès 1975, Jaguar imaginait un grand coupé succédant à la XJS décevante. Le projet fut repoussé plusieurs fois.

Puis au début des années 90, Jaguar, qui était dans le giron de FORD, profite du développement de l’ASTON MARTIN DB7 pour relancer l’étude de son coupé sur la même base. Ford autorise même JAGUAR à mettre au point son propre moteur, un V8 4.0L développant 294 ch sur la XK8 au lancement en 1996.

Ce moteur est moderne. Il est doté de 4 arbres à cames, une distribution variable et 32 soupapes. Deux ans plus tard, le constructeur au félin lui adjoint l’aide d’un compresseur d’origine MERCEDES. La puissance est ainsi portée à 375 ch.

Ainsi doté, le moteur est volontaire. Il monte allégrement dans les tours et propulse le coupé de 0 à 100km/h en moins de 6 secondes. La boite de vitesses automatique à 5 rapports d’origine MERCEDES égraine les rapports sans le moindre à-coup même en conduite sportive. La voiture file vite, même très vite en ligne droite. Elle peut alors tenir le rythme d’une Porsche 996 mais se laisse un peu distancer dans les virages en raison de son poids. Dans ces conditions, le mode sport de la suspension pilotée CAT-S vient en aide à son conducteur.

En toutes circonstances, la Jaguar XKR est prévenante. Pour un coupé de cette puissance, il est même très confortable. Les suspensions filtrent très bien les défauts de la chaussée ou dos-d’âne qui fleurissent sur nos routes. L’insonorisation est très poussée. A peine entend-on un ronronnement à faible allure qui laisse place au miaulement du compresseur lorsque le pied droit se fait plus lourd.

Le seul regret provient de la pédale de frein dotée d’une course trop longue. Les freins sont aussi moins efficaces que ceux d’un 911 de l’époque.

 

Les deux passagers sont choyés dans un habitacle luxueux recouvert de cuir pleine fleur et de vrai bois, ici du noyer. La voiture essayée a 22 ans et rien n’a bougé. L’intégralité de l’habitacle est comme à la sortie d’usine. L’équipement est complet : sièges électriques, clim auto, radio haut de gamme ALPINE avec chargeur de 6 CD (option), GPS (option), régulateur de vitesse, ABS, ESP, direction à réglage électrique (elle se rétracte lorsque que l’on coupe le contact)…

L’habitacle est conçu pour 2 adultes (coupé 2+2), les places arrière servant d’appoint. Les fauteuils avant manquent un peu de maintien par rapport aux productions actuelles.

Pour l’anecdote, la forme de la planche de bord reprend le contour d’une aile de SPITFIRE.

 

Avec cette XKR, JAGUAR renoue avec les courbes sculpturales de de la mythique Type E des années 60, calandre ovale, long capot avec un bosselage au centre, ailes arrondies…

De loin, le coupé semble haut, campé sur ses roues de 18 à 20 pouces. Il ne mesure en réalité que 1,30 m sous la toise.

 

Si cette reine de la route alliant à merveille confort et dynamisme vous intéresse, dépêchez-vous. Sa cote commence déjà à remonter. En effet, un coupé bien entretenu et cumulant environ 135 000 km se négocie environ 25 000 €. Le cabriolet est quant à lui plus cher.

L’entretien n’est pas trop couteux. Il faut simplement remplacer le galet tendeur de la chaine de distribution qui tend à se fendre et surveiller la pompe à si elle n’a pas encore été remplacée.

Enfin, au regard de la puissance, la JAGUAR XKR n’est pas trop gloutonne. Elle demande entre 11L et 15L au 100km en fonction du parcours. Par contre, je vous invite à l’alimenter en SP98 et non pas en SP95 sous peine de dégrader le fonctionnement du moteur. Quand on aime, on ne compte pas…

Essai JAGUAR XKR 4.0 année 2000
Essai JAGUAR XKR 4.0 année 2000
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